Le foyer pour jeunes travailleurs à Puteaux porte le nom d’Henri Planchat. Mais qui est-il ?

Henri Planchat est né en 1823 à la Roche-sur-Yon dans une famille très pieuse. Pour respecter la volonté de son père magistrat, il poursuit des études de droit et obtient son diplôme d’avocat. D’un tempérament vif et tenace, et animé dès son plus jeune âge par un amour pour Dieu, les siens et les pauvres, il entre au séminaire d’Issy-Les-Moulineaux dès la fin de ses études avec Saint Vincent de Paul pour modèle et guide.

Ordonné prêtre en 1850, il rejoint les Frères de Saint-Vincent-de-Paul. Il emploie tout son zèle dans les quartiers défavorisés de Paris. Après un passage à Arras où il se dévoue à un orphelinat, il revient à Paris, en 1863, dans le quartier de Charonne, un des plus pauvres de la capitale. Il visite les malades et soutient les plus modestes, manifestant toujours la tendresse et la miséricorde de Jésus, même auprès de ceux qui se sont éloignés de l’Église et qui se montrent hostiles aux prêtres.

Avec la guerre de 1870, pendant le siège de Paris, des mouvements insurrectionnels éclatent à partir des quartiers pauvres et miséreux. Le 28 mars, la Commune de Paris est proclamée. Soupçonné de cacher des armes, il est arrêté le 6 avril. Derrière ce prétexte se cache la volonté de mettre fin au rayonnement de l’action du père auprès des blessés, des ouvriers et des pauvres du quartier.

Le drame se joue le 26 mai alors que la capitale vit des heures difficiles. Les combats tournent à l’avantage des « Versaillais » tandis que les « Fédérés » se replient sur les dernières barricades. Avec une cinquantaine d’autres prisonniers, Henri Planchat est mené à la rue Haxo, où il est exécuté lors d’une fusillade désordonnée, sous les cris d’une foule déchainée.
Le père Henri Planchat est mort en martyr, c’est-à-dire victime d’une haine de la foi. Il sera béatifié ce 22 avril en l’église Saint-Sulpice de Paris.

Raymond

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