Quand Le Défi Entr’Aide donne de l’espoir
Nous sommes heureux de continuer à partager les témoignages de ceux, bénéficiaires et donateurs qui ont participé à la campagne de solidarité et de fraternité menée conjointement par le Secours Catholique et la paroisse en septembre 2021.
Quand j’ai rencontré cette jeune femme pour écouter son témoignage, elle a tout de suite évoqué son arrivée en France il y a 3,5 ans et sa rencontre avec le Secours Catholique .
Elle est arrivée avec sa petite fille de 3 ans et enceinte d’un petit garçon qui est né 2 mois plus tard. Elle avait tout abandonné lorsqu’elle a quitté son pays, pour protéger sa fille.
Heureusement, dit – elle, j’ai rapidement rencontré des bénévoles du Secours Catholique qui en 48 h, à la veille de mon accouchement m’ont apporté un sac avec tout le nécessaire pour le bébé et son accueil et elle ajoute : « j’étais très émue ».
Puis elle raconte son parcours d’hôtel social en hôtel social, l’eau qui ruisselait sur les murs, les rats et les punaises de lit qui ont conduit à la fermeture en urgence de l’hôtel et l’obligation pour elle de rejoindre un autre hôtel en moins de 24 h à plusieurs kms de Puteaux, et sa volonté forte malgré la distance de ne pas couper le lien avec Puteaux où sa fille est scolarisée, ni le lien avec la Paroisse où elle était inscrite au catéchuménat .
Et à chaque fois, elle pointe comment grâce au support qu’elle a reçu du Secours Catholique et de personnes de bonne volonté, elle a pu faire face : le déshumidificateur mis à disposition, la personne mobilisée en 2 heures qui l’a conduite à son nouvel hôtel social en emmenant ses sacs, l’intervention auprès du 115 pour la rapprocher de Puteaux…
Son combat, elle le dit et elle le redit , c’est que « mes enfants aient une bonne éducation ».
Et elle remercie pour les personnes qui depuis 2 ans, dans le cadre du Défi Entr’Aide ont subventionné la crèche du petit, et en rendant possible son accueil tous les jours, lui ont laissé du temps pour apprendre à lire et à écrire. Elle témoigne également que sans ressources financières, elle est dépendante pour la nourriture de structures de distribution. Aussi le financement de la crèche pour sa fille, la fourniture régulière de lait et d’articles de toilette pour son fils, la remise de fruits de temps en temps pour la famille l’ont beaucoup soulagée.
Elle rend grâce pour ses enfants qui vont à l’école et jouent au parc et n’ont pas à rester toute la journée dans la petite chambre d’hôtel, pour la participation deux années de suite à la semaine de vacances organisée par le secours Catholique, dans le Nord de la France puis en Vendée . « Leurs premières vacances » dit – elle .
Mon projet dit – elle : « c’est de donner à mes enfants une vie que je n’ai pas connue : de la stabilité, de l’intégration. J’apprends à ma fille à écouter et à communiquer » .
Après 3,5 ans en France, et sa progression dans la maitrise du français, elle vient de recevoir l’autorisation de travailler.
Et elle conclut : ” si je travaille, je peux envisager quelque chose, je peux construire une vie pour mes enfants “.